Que fait-on à Contrepoint ?
Contrepoint, c’est un lieu de recherche expérimentale sur l’art de la gravure.
On peut y pratiquer toutes les techniques de la taille-douce : eau-forte, aquatinte, burin, manière noire, etc.
Mais on peut faire beaucoup plus : en combinant les techniques traditionnelles avec notre technique d’impression des couleurs simultanées.
La technique d’impression des couleurs simultanées
Cette technique des couleurs simultanées, initiée par SW Hayter et développée depuis 80 ans à l’atelier 17 puis à Contrepoint, augmente considérablement les possibilités de la gravure.
Elle permet de travailler librement une dimension supplémentaire qui n’existait pas dans la technique traditionnelle.
Hayter a eu cette idée géniale d’introduire la pratique de cette technique avec un premier exercice, sur deux plaques expérimentales : une plaque de zinc et une plaque de cuivre.
Avec la plaque de zinc, on va travailler l’expression directe. Il s’agit de tracer (au burin) des lignes courbes, dirigées vers l’intérieur de la plaque.
On commence par appliquer du vernis mou : ça sert à protéger la plaque (qui va, par la suite être plongée dans l’acide).
Utilisation de l’acide : pour obtenir une morsure
Il faut protéger la plaque avant de la plonger dans l’acide.
Il y a différents types de protection : le plus simple c’est le film plastique adhésif, qu’on peut découper facilement.
Il y aussi, bien sûr, les vernis : par exemple le vernis mou qui permet de prendre les empreintes de textures. Ou le vernis transparent (on le fabrique nous-mêmes à l’atelier, avec un mélange de résine et d’alcool qu’on chauffe au bain-marie).
Une fois la plaque protégée, on peut graver.
La morsure, c’est une question de temps et une question de force. Plus longtemps on laisse la plaque dans l’acide, plus profonde sera la morsure. On peut aussi jouer sur la rapidité de la morsure avec un acide plus ou moins fort.
Nettoyer sa plaque
Dès que l’on sort la plaque du bain d’acide, il faut la nettoyer avec de l’eau (pour arrêter l’effet).
Le vernis transparent doit être nettoyé avec de l’alcool.
Le vernis mou doit être nettoyé avec du pétrole.
Enfin, il est recommandé d’utiliser le bac à sciure pour dégraisser et nettoyer à fond la plaque sans utiliser trop de pétrole.
Préparer le papier
Pour faire un tirage d’essai, on utilise un papier d’essai assez léger.
Ce papier ne doit pas être utilisé pour des impressions en couleurs simultanées. Seulement pour les essais à l’encre (généralement noire) taille-douce.
Le papier doit être coupé à un format adapté à la plaque. Puis mouillé pendant trois minutes dans le bac à eau. Et épongé ensuite, pour ne pas être trop humide lors de l’impression.
L’encrage
Pour encrer l’intaglio, il faut pousser l’encre dans les creux avec une poupée. Puis utiliser la tarlatane avec un geste circulaire afin de désencrer la surface de la plaque. Ensuite, nettoyer à l’aide de feuille de papier journal : le métal de la plaque doit redevenir visible.
On peut utiliser du blanc de Meudon (une poudre siccative) afin d’essayer d’obtenir un ton uni.
Textures
Avec les textures, il faut essayer d’obtenir trois ou quatre formes (courbées, flottantes) afin de créer l’espace.
Les textures sont obtenues en utilisant le vernis mou.
Lors de la réalisation de la plaque expérimentale (zinc), on va utiliser aussi le vernis transparent : en le superposant au vernis mou, par endroit.
Attention à l’effet miroir !
Ce que l’on grave sur la plaque, c’est toujours l’inverse de ce que l’on va obtenir à l’impression. Ce que l’on aura placé sur la gauche apparaîtra sur la droite de l’image imprimée.
Il faut y réfléchir lorsque l’on compose une image. Et se souvenir que la lecture se fait le plus souvent de gauche à droite (avec cette habitude chronologique : passé → présent → futur).
Plaque expérimentale zinc
Pour cette plaque, on imprime chaque étape en deux exemplaires : l’un qu’on archive, l’autre sur lequel on peut travailler (esquisser au crayon) pour développer le projet.
On s’apercevra que les formes sont toujours plus riches que les lignes : elle sont flottantes, produisent un effet d’espace, de transparence, de mouvement.
s doivent s’acquitter des droits d’inscription à l’atelier équivalents à 9 mois (soit 2160€). Il est possible de s’inscrire à tout moment dans l’année.
Pour les étudiants étrangers non-ressortissants de l’Union Européenne, nous pouvons fournir tout élément complémentaire à la constitution de leur dossier de demande de titre de séjour.